Les troubles de l’érection et de l’éjaculation ont très longtemps été, et sont encore parfois, moqués et critiqués. Si vous souffrez d’éjaculation précoce ou de n’importe quel autre trouble sexuel, sachez que cela n’est aucunement de votre faute. Un trouble sexuel n’est pas quelque chose que l’on contrôle. Il n’y a donc aucune culpabilité ni de honte à avoir. Aujourd’hui, nous avons décidé de lever le voile sur le tabou de l’éjaculation prématurée en vous expliquant les causes mais aussi les solutions qui existent, en toute bienveillance. Cet article est une safe place, soyez-en sûr(e)s !
Qu’est-ce que l’éjaculation précoce ?
Comment définir une éjaculation précoce?
Par définition, l'éjaculation précoce est une éjaculation qui survient prématurément et qui concerne uniquement les personnes à pénis. Une éjaculation prématurée survient généralement avant ou très peu de temps après le début de la pénétration. Ce trouble sexuel se caractérise également par une incapacité à contrôler son éjaculation et provoque de l’anxiété, une peur voire une fuite des rapports sexuels, du stress, une baisse de l’estime et de la confiance en soi, et parfois des tensions ainsi qu’une distance au sein du couple (si couple il y a).
On considère qu’une éjaculation est “précoce” ou “prématurée” lorsque celle-ci survient moins de 1 à 3 minutes après le début de la pénétration. Cela peut arriver au cours de votre vie sexuelle. Cependant, si cette situation persiste et se reproduit presque systématiquement, il est préférable de consulter un(e) médecin, urologue, sexologue ou psychothérapeute pour vous aider à identifier les causes et à trouver un traitement adapté. Il existe 2 types d’éjaculation prématurée. Pour adapter le traitement, il faut identifier lequel de ces 2 types d’éjaculations vous concerne.
L’éjaculation primaire
Celle dite “primaire” ou “innée” survient dès le début des premiers rapports sexuels et quasi systématiquement.
L’éjaculation secondaire
Celle dite “secondaire” ou “acquise” survient au cours d’une vie sexuelle et est le plus souvent liée à une souffrance, à un ou des traumatismes ou à des troubles anxieux.
Ce problème n'est pas une fatalité. Sachez qu'il existe des solutions pour traiter chaque type d'éjaculation précoce.
Quelles sont les causes de l’éjaculation précoce ?
Les causes les plus fréquentes de l’éjaculation précoce sont les suivantes :
- Troubles psychiques / psychologiques
- Trouble du système nerveux
- Hyperexcitabilité du réflexe d’éjaculation
- Problèmes relationnels / conjugaux
- Traumatismes
- Origine génétique
- Sensibilité élevée du pénis (chronique ou due à des rapports sexuels rares ou très espacés)
- Activité sexuelle faible ou nouvelle/nouvelle partenaire
- Inflammation de la prostate
- Hyperactivité de la thyroïde
- Anxiété / dépression / anxiété de la performance (qui est souvent un facteur aggravant mais pas toujours à l’origine du problème)
Vous l’aurez compris, certaines causes sont d’origine psychologique, tandis que d’autres facteurs peuvent être d’origine physique (maladies, inflammation, etc). À noter qu'il se peut que votre éjaculation précoce soit due à une combinaison de plusieurs causes, résultant de multiples facteurs. Il est donc important d'en parler à un professionnel de santé. Ainsi, vous pourrez déceler les causes et traiter la ou les sources du problème.
Quelles solutions pour traiter l’éjaculation précoce ?
Bonne nouvelle, il existe divers traitements pour venir à bout de l’éjaculation précoce… et qui ont porté leurs fruits ! Voici comment vous pouvez retarder et traiter votre éjaculation prématurée :
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La thérapie comportementale : Ici, le rôle du thérapeute est d’identifier les causes psychologiques de votre trouble de l’éjaculation et de vous apprendre dans un deuxième temps, des techniques pour retarder l'éjaculation. Ces dernières permettent de diminuer l’anxiété et d’atteindre un niveau d’excitation élevé, sans pour autant éjaculer. La technique “arrêt-démarrage” ou “Stop and go” consiste à cesser tout mouvement intravaginal ou anal lorsque l’éjaculation devient imminente, puis à reprendre la stimulation après quelques secondes d’arrêt.
On retrouve également la technique de compression ou “squeeze”, où vous (ou votre partenaire) compressez la base de votre gland durant 10 à 20 secondes (lorsque vous sentez l’éjaculation venir), ce qui empêche l’éjaculation et diminue l'intensité de l’érection. Ces techniques peuvent toutefois baisser le niveau d’excitation des partenaires. N’hésitez pas à vous embrasser, vous toucher, vous regarder dans les yeux pendant ce court temps de pause. Grâce à ces techniques, 95% des personnes à pénis réussissent à retarder leur éjaculation de 5 à 10 minutes !* Ces techniques restent cependant des solutions à court terme.
- Les préservatifs : Eh oui, nos amis les préservatifs peuvent avoir d’autres utilités que de nous protéger des IST, MST et grossesses non désirées. Ils peuvent aussi retarder l'éjaculation car ces derniers compriment légèrement le pénis dont le gland. Si vous ne savez pas quels préservatifs choisir, ne cherchez plus ! Nos préservatifs vous assurent confort, sensations et sécurité. En plus de vous aider à retarder vos éjaculations, ils sont éco-responsables et ne contiennent aucun ingrédient controversé. Il existe aussi des préservatifs “retardants” qui réduisent les sensations au niveau du gland.
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Psychothérapie ou sexologie : Les approches psychothérapeutiques et sexologiques se sont aussi révélées efficaces contre les éjaculations précoces. Grâce à elles, vous serez en mesure de mettre le doigt sur la ou les causes psychologiques et de les traiter au côté d'une personne compétente Si vous êtes en couple, la sexothérapie peut faciliter le dialogue et la compréhension de l’autre. Chacun(e) sera en mesure d’adopter les bons comportements et les bons gestes pour une sexualité épanouie.
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Traitements locaux : Si la cause principale est une sensibilité importante du pénis, un traitement local peut vous être prescrit. Il s’agit d’une crème anesthésiante (lidocaïne) à appliquer sur la verge 30 minutes maximum avant le rapport sexuel. Rassurez-vous, ce traitement vous permet tout de même de ressentir le plaisir, il diminue simplement la sensibilité de votre pénis.
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Les traitements médicamenteux : Les médicaments peuvent aussi être une solution. Des traitements à base d’antidépresseurs tricyclique ou d’ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) sont prescrits dans certains cas. Les traitements à base de médicaments ne sont prescrits qu’occasionnellement et en dernière intention. Comme tout traitement médicamenteux, ces derniers peuvent provoquer des effets secondaires indésirables.
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Médecines non conventionnelles : Des médecines douces comme l’hypnose peuvent également aider à traiter les éjaculations précoces, à condition d’y être réceptif-ve.
- La pénétration n’est pas une obligation : Vous pouvez tout à fait vous épanouir sexuellement sans passer par la pénétration lors de vos rapports sexuels. Vous pouvez (vous) donner du plaisir en faisant monter l’excitation et en stimulant diverses zones érogènes comme le cou, les oreilles ou encore les tétons. Pour en savoir plus, direction notre article de blog “Trouver ses zones érogènes”. Et si toutefois, vous souhaitez que la pénétration fasse partie de vos pratiques sexuelles, nous vous recommandons sans hésiter notre lubrifiant au CBD ! Cette huile stimulante naturelle facilite la pénétration, et sa forte teneur en CBD (300mg) crée un climat propice à la relaxation et à la détente.
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Découvrir notre Best SellerIl est important de noter qu’il faut parfois combiner plusieurs de ces solutions pour combattre l’éjaculation prématurée. En parallèle de ces solutions, concentrez-vous sur votre respiration, inspirez et expirez longuement et profondément pendant vos rapports. Vous pourrez davantage vous connecter à votre partenaire, votre plaisir et vos sensations, pour mieux les contrôler.
L’éjaculation précoce ne devrait plus être tabou. C’est un trouble sexuel subi et involontaire avec des répercussions importantes tant au niveau sexuel que relationnel et personnel. Ce n’est pas une maladie, mais une dysfonction sexuelle (ou trouble sexuel). N’en ayez pas honte car vous n’êtes pas seul(e) à en souffrir. En parler et aller consulter, c’est un premier pas important ! Brisez le silence en vous tournant vers un médecin ou sexologue compétent qui saura vous recevoir avec bienveillance;
Autrice : Manon Antoine (Webelle Rédaction Web)