Le SOPK, ça vous parle ? Selon l'INSERM, cette maladie hormonale qui touche en moyenne 1 femme sur 10 serait la plus commune chez les personnes en âge de procréer. Règles irrégulières, hirsutisme, diabète, baisse de libido, infertilité, perte de confiance en soi... Cette pathologie impacte tous les aspects de la vie d'une femme.
Qu'est-ce que le SOPK ? Quels sont les symptômes ? Comment être diagnostiquée et quels traitements envisager ? Enfin, comment gérer l'impact de cette maladie sur la vie sexuelle ? My Lubie vous propose d'en apprendre plus sur le sujet !
Qu'est-ce que le SOPK ?
Le SOPK, Syndrome des Ovaires Polykystiques, est une pathologie chronique causée par un dérèglement hormonal d'origine ovarienne et/ou centrale (qui vient du cerveau). Ce dérèglement hormonal se traduit par un excès d' hormones androgènes (hormones masculines) dans le sang des femmes. Il entraîne, entre autres, une ovulation rare ou absente et la présence de kystes sur les ovaires. Ces petits kystes, qui sont en réalité des follicules au développement inachevé, créent une apparence polykystique sur les ovaires. La raison à cela est simple : à cause des taux élevés d'androgènes dans le sang, le processus d'ovulation est perturbé. Les follicules, qui contiennent les ovocytes (cellules reproductrices féminines), ont donc du mal à se développer. Résultat : ils n'arrivent jamais à maturation et s'accumulent.
L'ovulation plutôt anarchique associée au SOPK est la première cause d'infertilité chez les femmes en âge de procréer. Elle fait partie des symptômes associés à la maladie.
Pilosité excessive, cycles irréguliers, fatigue chronique... Quels sont les symptômes du SOPK ?
La diversité des symptômes liés au Syndrome des Ovaires Polykystiques est telle qu'on n'observe généralement pas les mêmes d'une femme à l'autre. En voici quelques-uns :
- Hyperandrogénie, causée par un taux de testostérone élevé, qui entraîne une pilosité excessive, de l'acné et une perte de cheveux importante.
- Dysménorrhée : douleurs abdominales et pelviennes avant ou pendant les règles.
- Cycles menstruels irréguliers, voire aménorrhées dans certains cas (absence de règles).
- Infertilité.
- Migraines.
- Fatigue chronique.
- Prise ou perte de poids importante.
- Insulino-résistance, qui peut évoluer en diabète.
Les symptômes mentionnés plus haut sont des conséquences physiques de la maladie. Mais il est aussi important de parler des conséquences morales. En effet, tous ces désagréments ont un réel impact sur la vie des femmes et peuvent entrainer avec eux une perte de confiance en soi, de l'anxiété, de la dépression, une baisse de désir sexuel, mais aussi des sautes d'humeur.
SOPK : comment poser un diagnostic ?
Le Syndrome des Ovaires Polykystiques apparaît à la fin de la puberté. Cependant, le diagnostic est souvent posé des années plus tard puisque les symptômes sur lesquels on se base pour déceler la maladie (cycle menstruel irrégulier, pilosité, acné) n'ont rien d'anormal pendant l'adolescence. Sans compter que la puberté est aussi le moment où les femmes commencent à prendre des contraceptifs hormonaux (pilule, patch, implant) qui modifient les symptômes. Finalement, la majorité des femmes identifient les premiers signes de la maladie lorsqu'elles stoppent leur contraception puisque les hormones ne sont plus contrôlées !
Aujourd'hui, les professionel.les de santé s'appuient sur les critères de Rotterdam pour diagnostiquer le SOPK chez une femme. Ces critères sont aux nombres de 3 : Hyperandrogénie. Ovulation rare ou absente. Augmentation du volume des ovaires et aspect polykystique.
Pour observer ces critères, il est nécessaire d'effectuer des bilans sanguins (pour confirmer les déséquilibres hormonaux) et une échographie abdomino-pelvienne (pour confirmer la présence anormale de follicules).
SOPK : quel traitement pour soigner cette maladie ?
À ce jour, il n'existe pas de traitement curatif. Les femmes qui souffrent de SOPK ne disposent que de solutions pour apaiser les diverses douleurs liées à la maladie. On peut par exemple opter pour les pilules contraceptives (ou toute autre contraception hormonale) ou pour un traitement médicamenteux qui régule la pilosité ou l'acné.
Lorsqu'on souffre de SOPK, il peut aussi être intéressant de surveiller son hygiène de vie en optant pour une alimentation équilibrée et la pratique d'une activité sportive. On ajoute aussi qu'il est essentiel de prendre soin de sa santé mentale ! Cela peut passer par de nombreuses pratiques : consulter un.e psychologue, essayer la médecine douce, se réapproprier son corps, retrouver confiance en soi et, pourquoi pas, renouer avec sa sensualité et sa sexualité.
SOPK et libido : quel impact sur la vie sexuelle ?
On en parlait avant : le SOPK a un impact sur le désir sexuel des femmes. Mais d'où vient-il ?
Comment expliquer la baisse de libido ?
La libido est une énergie sexuelle dont l'intensité est affectée par de nombreux facteurs (sommeil, humeur, hormones, alimentation, confiance en soi, etc.). Vous faites le lien avec ce dont on vous parlait plus haut ? Le SOPK coche beaucoup de facteurs !
En effet, lorsqu'on est sujette à des fluctuations hormonales, aux effets secondaires des traitements que l'on prend, aux douleurs ou encore à la fatigue, on comprend qu'il puisse être difficile d'avoir une énergie sexuelle au top ! Sans oublier que la pilosité abondante, la prise de poids et l'acné peuvent mettre en berne la confiance en soi... À ça, on peut ajouter que les relations sexuelles peuvent être douloureuses pour les femmes. Eh oui, n'oublions pas que le SOPK se situe sur les ovaires, organes reproducteurs de l'anatomie sexuelle féminine. Lorsqu'ils sont volumineux, il n'est pas rare que les femmes ressentent des gênes ou des douleurs en dehors et pendant les rapports sexuels…
SOPK : comment gérer l'impact sur la vie sexuelle ?
La première chose à faire pour gérer l'impact du SOPK sur sa vie sexuelle est bien sûr de consulter un.e professionnel.le de santé pour comprendre les douleurs et les apaiser. Ensuite, plusieurs petites actions peuvent être mises en place pour stimuler votre désir et retrouver une vie sexuelle épanouissante.
Communiquer avec saon partenaire 🗣️
Partagez vos ressentis et votre quotidien avec votre partenaire afin qu'iel comprenne l'envergure de la maladie. Être avec une personne informée ne sera que bénéfique pour votre relation de couple et votre vie sexuelle !
Se connecter autrement à l'autre 🤝
La connexion qu’on a avec un.e partenaire ne s'exprime pas seulement dans l'intimité d'un rapport ! On peut aussi la trouver dans un dîner, une promenade, une activité, un câlin ou un baiser tendre. Chercher la connexion ailleurs peut vous aider à vous sentir à nouveau à l'aise et vous donner envie d'explorer votre sexualité à deux !
Renouer avec son corps… 😌
Voir son image corporelle changer n'est pas toujours simple et peut faire vaciller la confiance en soi. Tout le travail à effectuer va donc porter sur le fait de s'approprier cette nouvelle silhouette ! Pour ça, chacune y va de ses envies : acheter des vêtements à sa taille, revoir son hygiène de vie, pratiquer des activités qui font du bien au moral, se masser pour (re)découvrir son corps, faire une séance photos, explorer ses zones érogènes avec un accessoire sexuel, etc. Le but est de s'accepter telle qu'on est et de retrouver confiance en soi.
... pour booster sa sensualité et son désir 🍑
À la suite de ça, on peut commencer à stimuler son désir sexuel seule ou à deux. Caresses, masturbation solo ou mutuelle avec les doigts, la langue ou un galet vibrant, jeux, lectures et audios érotiques pour guider les sexplorations, slow sex, massages, méditation orgasmique, mise en scène des fantasmes, douche à deux... On peut stimuler son énergie sexuelle de plein de façons différentes !
Pour rendre vos sexplorations plus agréables et décupler vos sensations, n'oubliez pas d'utiliser un lubrifiant. 💦 En effet, la sécheresse vaginale est un des effets secondaires communs lorsqu'on souffre d'un dérèglement hormonal.
Dune, le galet vibrant
JE M'OFFRE UN ORGASMELe lubrifiant naturel
JE DÉCOUVRE LE BEST-SELLERLast but not least : soyez patiente et indulgente envers vous-même ! Prenez le temps qu'il faut pour apprendre à composer avec la maladie et pour vous retrouver. N'oubliez pas que la relation qu'on entretient avec soi est la plus précieuse. 🧡
Autrice : Druesne Flora - rédactrice web seoSources :