Quand on évoque l’éjaculation, on a l’habitude de l’associer automatiquement à l’homme. Et pourtant, saviez-vous que la femme peut elle aussi en faire l’expérience au cours d’un rapport sexuel ? Qu'est-ce que l'éjaculation féminine et comment cela fonctionne ? My Lubie vous emmène à la découverte de ce phénomène encore plein de mystère !
L’éjaculation féminine, un mécanisme encore mal connu
Comme chez l’homme au moment où l’excitation sexuelle est à son comble, l’éjaculation féminine consiste en la libération incontrôlée d’un liquide. Un mécanisme encore mal connu, voire tabou, et relativement peu étudié par la science. Toutefois, en 2014, une équipe de chercheurs français a voulu en percer le secret. Et leur conclusion est sans appel : ce n’est pas un, mais deux phénomènes qui coexisteraient en fait ! Une éjaculation, comparable à celle de l’homme, et un “giclement”. Ce dernier étant beaucoup moins systématique. Explications.
Un peu d’anatomie : le cas de la prostate
Chez certaines femmes, on trouve des glandes portant le nom de “Skene”. Dans une étude réalisée en 2011, 14 femmes sur 25 possédaient une prostate. À l’intérieur, les glandes de Skene, également appelées glandes paraurétrales, ont la capacité de sécréter un liquide dont la composition est très proche de celle du liquide prostatique masculin. Pourquoi alors n’entend-on presque jamais parler de prostate féminine ? Eh bien parce que celle-ci est minuscule, bien plus petite que son équivalent chez l’homme : elle ne pèse que 2 à 3 grammes, quand une prostate masculine pèse jusqu’à 30 grammes !
L’éjaculat féminin
En raison de sa petite taille, la prostate féminine ne peut contenir autant de liquide que celle d’un homme. Les femmes éjaculent donc rarement plus d’un millilitre, quand la quantité de sperme masculin peut atteindre 3 à 5 millilitres. Pas étonnant donc que cet éjaculat soit confondu avec les sécrétions vaginales ! Côté composition, le liquide éjaculé par les femmes est riche en PSA (protéines de la prostate), en phosphatases acides et en zinc. Il s’agit d’un liquide laiteux qui ressemble beaucoup à l’éjaculat masculin.
Un autre fluide plein de mystères
Mais alors, que dire du “giclement” ? Il s’agit en fait d’une autre manifestation observée chez la femme. Le fluide est ici différent : liquide et transparent, il présente les caractéristiques de l’urine diluée. C’est une expulsion totalement involontaire d’un flux par l’urètre, avant ou pendant l’orgasme. Un événement encore mystérieux et que les chercheurs explorent encore pour mieux le comprendre. Seulement 5% des femmes connaîtraient le giclement. Mais attention à ne pas le confondre avec l’incontinence urinaire ! Car de la même façon que l’éjaculation, ce giclement ne peut intervenir qu’au moment des rapports sexuels. Mais quelles sont les caractéristiques de ce flux ? En 2015, une équipe de scientifiques français (encore !) a étudié un panel de femmes. En étudiant de plus près le liquide qu’elles ont sécrété à la suite d’un rapport, ces chercheurs ont découvert d’importantes concentrations d’urée, de créatinine et d’acide urique. L’acide urique, composé organique présent dans notre organisme, est éliminé par les reins puis évacué par les urines. Pour aller plus loin, les scientifiques ont réalisé des échographies qui ont révélé que la vessie des femmes qui s’étaient prêtées à l’étude était vide juste après un rapport.
Comment les femmes éjaculent-elles ?
Deux événements seraient à l’origine de l’éjaculation féminine. Et vous allez voir que ça se passe aussi dans le cerveau !
La stimulation mécanique
Le point G, vous connaissez ? Mais connaissez-vous VOTRE point G ? Pas si simple ! Il est pourtant bien utile de savoir le situer si l’on souhaite vivre l’expérience de l’éjaculation féminine. Pour en expliquer le déclenchement, les chercheurs se sont penchés sur ce fameux point G. Leur conclusion ? Il n’y a même pas besoin d’orgasme pour qu’une éjaculation ait lieu ! Tout se jouerait en fait… dans la tête ! Eh oui, le cérébral, les fantasmes, l’imaginaire seraient autant d’éléments potentiellement déclenchants. Ce qui n’exclut évidemment pas de prendre du plaisir, loin s’en faut !
Le lâcher-prise
L’autre hypothèse des scientifiques va encore plus loin. Pour éjaculer, une femme n’aurait même pas besoin que l’on touche à son urètre et à son point G. Un lâcher-prise total pourrait suffire à atteindre l’expulsion de ce fluide. Étonnant, non ?
Le déclenchement de l’éjaculation féminine
Il n’existe pas de recette miracle pour expérimenter l’éjaculation féminine. Mais comme pour atteindre le plaisir, tout est affaire de conditions. Bonnes, de préférence ! Être détendue, à l’aise, se sentir en confiance : voilà autant d’éléments à réunir. On l’a vu précédemment, la stimulation du point G est une véritable promesse d’accéder à cette expérience. Toutefois, retenez que chacune est différente et que toutes les femmes ne peuvent pas éjaculer. Pour autant, ne baissez pas les bras : soyez au contraire pleine d’imagination ! Variez les positions sexuelles, mettez au point des jeux à deux, etc. En bref : mettez toutes les chances de votre côté pour vivre ce moment exceptionnel qu’est l’éjaculation féminine. Pourquoi ne pas tester des accessoires sexuels ? Chez My Lubie, on en a développé plusieurs, dont Aura, un stimulateur clitoridien à succion.
Dune, le galet vibrant
JE DÉCOUVRE SES VIBRATIONSAura, stimulateur clitoridien
JE DÉCOUVRE SES PULSATIONSLe cas des femmes fontaines
Lorsqu’on évoque le sujet de l’éjaculation féminine, on pense souvent aux femmes fontaines. Ces femmes sont capables de libérer une très importante quantité de liquide, avant pendant l’orgasme. Ce phénomène, très impressionnant, est cependant plutôt rare. Depuis plusieurs années, la recherche s’y intéresse de près. En observant un groupe de femmes, avant une relation sexuelle ou une séance de masturbation, une équipe de chercheurs a mis au jour un mécanisme étonnant. Ils ont remarqué un remplissage notoire de la vessie au moment de l’excitation sexuelle, puis un vidage total de celle-ci à la fin du rapport. Selon les scientifiques, l’effort physique et l’excitation feraient monter le rythme cardiaque, la circulation sanguine du sang augmenterait alors, améliorant sa filtration par les organes, et conduisant à une production rapide d’urine.
Oublier les préjugés
C’est une idée reçue : éjaculer, c’est avoir un orgasme. Faux ! Au même titre que les hommes peuvent avoir un orgasme sans éjaculer et inversement, les femmes peuvent éjaculer sans connaître un orgasme. Mais alors, est-il facile d’y accéder ? Là encore, comme dans n’importe quelle pratique sexuelle, le temps est le meilleur des remèdes. Il faut s’entraîner, observer les réactions de son corps, questionner ses envies. Ne négligez pas votre forme physique. Faire du sport, muscler son périnée, bien manger : tout cela concourt à votre bien-être sexuel. Quant à celles qui connaissent l’éjaculation féminine, mais qui s’en passeraient bien, parlez-en avec votre partenaire. Des sentiments de gêne et d’inconfort peuvent y être associés. Ce sujet tabou mérite d’être dédramatisé afin de vivre pleinement sa sexualité
Pour aller plus loin, prenez le temps de découvrir vos zones érogènes
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Autrice : Caroline Bédi
Crédit photo : bettinapittaluga