C’est une zone érogène mystérieuse, presque secrète, et qui aurait l'extraordinaire pouvoir de décupler le plaisir féminin et l'orgasme à condition d'être stimulée. Le « point G » ! Cette sorte de « bouton à orgasme », caché dans l'anatomie des femmes, est la promesse d'orgasmes puissants. Découverte, localisation et stimulation du point G : on vous dit tout !
La découverte du point G
La découverte de l'entité anatomique nommée « point G », c'est à l'allemand Ernest Gräfenberg qu'on la doit. Fasciné par le pouvoir de la sexualité, ce médecin a mené dans les années 1950 de nombreuses recherches sur la sexualité et le plaisir féminin. Intéressé par l'urètre des personnes à vulves, il a découvert certaines zones, notamment le point G, à qui il laissera l'initiale de son nom en héritage et à la postérité. D'après Gräfenberg, ce tissu glandulaire caché à l'intérieur du vagin pourrait, grâce à une bonne stimulation, accroître le plaisir sexuel. Il serait la clef de l'orgasme féminin. Alors, mythe ou réalité ? Depuis des années, son existence n'a de cesse d'agiter et de diviser la communauté scientifique. Récemment, les chercheurs du King's College de Londres ont conclu que le point G n'avait pas d'existence physiologique. Pour faire court : il ne serait qu'une pure invention. D'autres scientifiques, au contraire, affirment avoir localisé précisément ce fameux point. Cette zone, parfois appelée « prostate féminine », serait rugueuse et donc relativement simple à identifier au toucher.
Point G : où se trouve-t-il ?
Vous vous doutez que la réponse n'est pas si évidente ! Entre ceux qui n'y croient pas et ceux qui défendent son existence, le point G est un peu l'aiguille dans la botte de foin (attention, ça pique !). Pour son « père spirituel », le sexologue Gräfenberg, ce point se situerait dans le vagin, à 3 centimètres de l'entrée, du côté de l'abdomen. Pour d'autres scientifiques, c'est à 5 centimètres environ après le début du vagin, sur sa paroi antérieure, qu’il serait localisé. Enfin, une équipe de l'Institut de gynécologie de Saint Petersburg en Floride a quant à elle conclu à l'existence d'une membrane périnéale située à 16,5 millimètres de la paroi supérieure de l'urètre.
Pour mieux comprendre son rôle dans l'accès au plaisir, certains biologistes ont étudié de près certaines zones du vagin. Selon eux, le point G serait intimement lié au clitoris, et donc tout proche de celui-ci. En stimulant le clitoris, on a de fortes chances d’agir également sur le point G. Une fois le plaisir trouvé, l’orgasme peut se déclencher et donner lieu à une éjaculation féminine. Car non, il n’y a pas que les hommes qui éjaculent !
Bref, pas facile de situer avec précision cette fameuse minuscule zone érogène ! Quoi qu'il en soit, seules de rares femmes disent avoir trouvé leur point G et avoir ressenti un plaisir intense après stimulation de cette zone de leur corps.
Stimuler son point G
Laissons de côté les plus sceptiques et intéressons-nous à présent à la stimulation du point G. Car selon certains médecins, ce n'est pas parce qu'on ne le voit pas, qu'on ne le sent pas, qu'il n'existe pas. La clef ? Le stimuler pour le réveiller ! En pratique, partir à l'exploration de son point G peut se faire seule ou à deux. Attention : sans préliminaires, caresses et excitation, n'espérez pas de stimulation du fameux point ! Munissez-vous d’un lubrifiant naturel et prenez votre temps. Ainsi, avec un bon niveau d'excitation, le clitoris se gorgera de sang et sera en érection, et il sera plus simple de trouver votre point G.
Lubrifiants naturels
Certaines positions sexuelles peuvent avoir une action déclenchante sur le point G. C'est le cas de la levrette, la cuillère, l'Andromaque et le bon vieux missionnaire ! L'idée est de trouver l'angle de pénétration qui vous convienne et qui sera capable de venir appuyer et donc stimuler l'entrée du vagin. Vous pouvez également introduire (ou faire introduire !) un index à l'intérieur de votre vagin en procédant à de légères pressions à son entrée, du côté du pubis. Ainsi stimulée, la paroi vaginale sera plus sensible aux sollicitations et le point G devrait également en profiter. N’oubliez pas que vous pouvez également utiliser un accessoire sexuel afin d’explorer vos sensations. Qui sait, ce moyen vous permettra peut-être de trouver cette petite zone tant convoitée !
Je ne trouve pas mon point G !
Vous avez cherché mais pas trouvé votre point G ? Ne perdez pas espoir et, surtout, n'en faites pas une montagne. Ce ne doit pas être la quête du Graal ! Ce n'est absolument pas une fin en soi ni un passage obligé. Rappelez-vous : certains scientifiques ne croient même pas en son existence. De quoi vous faire relativiser. Atteindre le plaisir sexuel se fait de mille façons, avec ou sans point G ! Seules 10% des personnes à vulves disent avoir mis le doigt sur leur point G (au sens littéral et figuré !). Cela ne doit pas conditionner votre sexualité. D'autant que chacune est différente et ne ressentira pas la même chose. Au même titre que la libido, la sensibilité de nos zones érogènes évolue au gré de notre humeur, de notre âge, de notre degré d'excitation, etc. C'est ce qui fait la magie du corps humain ! Avoir du plaisir s'apprend, avec ou sans point G. Persévérez et ne vous découragez pas.
Point G : les hommes aussi
Eh oui, Mesdames, nous n'avons pas l'apanage du point G ! Chez l'homme, cette zone s'appelle « point P », pour point prostatique. Car la prostate, cette petite glande que l'on trouve sous la vessie, s'avère être une vraie source de jouissance potentielle. Là aussi, tout est question de stimulation. La marche à suivre chez l'homme est d'insérer un doigt dans l'anus et d'effectuer de légers mouvements de rotation. Parlez-en au préalable à votre partenaire car certaines personnes peuvent être réticentes à cette perspective !
Pour conclure, n’oubliez pas que le plus important est de prendre du plaisir dans votre sexualité. Trouver son point G ne doit pas être un objectif qui guide vos relations sexuelles. Voyez plutôt cela comme un petit plus, et continuez à sexplorer seule, à deux, voire plus si affinités !
Autrice : Caroline Bédi