Sextoy ou doigts, film porno ou livre érotique, seul.e ou à plusieurs… Il y a mille manières de se masturber !
Je m’appelle Adèle, j’ai créé un podcast et une chaîne YouTube qui s’appellent Clitosaure. Comme vous pouvez vous en douter, j’y parle beaucoup de cul…
Qui dit “sexualité”, dit “masturbation”.
C’est une thématique qui m’intrigue énormément, je vous embarque donc dans une courte lecture sur le sujet !
J’ai découvert la masturbation vers mes 5 ans, comme beaucoup de personnes AFAB (assigné.es meufs à la naissance). Je faisais du humping contre mon rebord de canapé. Le humping, c’est le fait de frotter ses organes génitaux contre un objet immobile ou contre une autre personne. À l'époque, je n’avais pas du tout conscience de ce que ça représentait.
Vers mes 13 ans, bien imprégnée de la cis-hétéronormativité, très phallocentrée, j’ai commencé à me pénétrer. C’était sympa, mais quand j’ai découvert le sexe à deux, j’ai lâché le sexe solo. J’ai trouvé la connexion avec l’autre tellement plus chouette.
Sauf que j’évolue dans les milieux féministes, et la masturbation, étendard, de nos luttes, est devenue une nouvelle injonction.
“Tu devrais essayer, c’est important de connaître son corps”, “T’as juste pas trouvé le mouv qui te fait du bien”.
Mes chèr.es bibou, j’ai essayé, j’ai aimé, et j’ai arrêté.
Stop la pression. On a toustes nos unicités, et nos manières de s’aimer et de se faire plaisir.
Étant donné que je suis curieuse, j’ai quand même demandé à mes potes quelles étaient leurs manières de se masturber.
Elif ne stimule que la partie externe de son clito : le gland.
Christelle, elle, utilise tantôt des sextoys, tantôt ses doigts, et ça peut être à tout moment de la journée.
Pour Juliette, le must, c'est pendant un rapport avec une autre personne.
Et pour Marilou son meilleur pote, c’est le pommeau de douche.
Il y a quelques années, j’ai participé à un atelier sur le plaisir solitaire, animé par la sexologue Claire Alquier. Une des choses qui m’a le plus déculpabilisée, c’est d’apprendre que nous avons des sexualités qui évoluent constamment. Et oui, rien n’est figé, pas même notre rapport au sexe.
L’autre point méga intéressant qui avait été évoqué, c'est que se masturber ça ne nécessite pas forcément de se toucher les parties génitales.
On a plein d’autres parties du corps qui sont érogènes !
Ma pote Elisa par exemple, adore se caresser les seins tout en se massant la vulve.
Mais surtout, quand on se fait l’amour, on fait appel à tout plein de sens. Archi ne regarde pas de porno, elle en écoute. Il lance une vidéo de porno Bellaza et s'abreuve des bruits des corps qui transpirent, s'enlacent, respirent… Elif a quant à elle passé la dernière année à enchaîner les podcasts érotiques : “le Son du désir”, “Voxxx”, “Boxxx”, “Tryquinn”.
Durant ce fameux atelier, une des participantes nous avait confié qu’elle adorait la lecture érotique. Les porno mainstream de porn hub, c'est une norme, mais ce n'est clairement pas une obligation !
Quant à moi, j’ai un peu mytho… Certes, je stimule plus mes parties génitales en solo, mais JE DANSE. Ma manière de me faire du bien, de me donner du plaisir, c’est d’me mettre en bombe et de danser comme une chagasse devant mon miroir. J’adore me mater, admirer mes courbes, mes mouv, imaginer le désir que je pourrais susciter et sentir mon propre désir envers mon propre corps.
Aura, stimulateur clitoridien
JE DÉCOUVRE SES PULSATIONSDune, le galet vibrant
JE DÉCOUVRE SES VIBRATIONSIl y a mille manières de se donner du plaisir en solitaire. Don”t forget that.
Adèle Bellanger (Clitosaure)