C’est le moyen d’éviter une grossesse non désirée et de vivre sa sexualité sereinement : la contraception. Qu’elle soit hormonale, mécanique ou naturelle, il existe plusieurs moyens contraceptifs. Parmi eux se trouve forcément le vôtre ! Mais comment choisir la méthode de contraception qui vous convient ? Suivez le guide !
Les moyens contraceptifs hormonaux
92%. Selon une étude de l’Inserm, voilà la proportion de femmes en âge de procréer qui utilisent un moyen de contraception en France. Si la première motivation est d’éviter une grossesse non désirée, prendre un contraceptif offre également d’autres bénéfices, notamment lorsque celui-ci est hormonal. En effet, une contraception hormonale peut permettre de réguler et d’apaiser les cycles menstruels douloureux chez certaines femmes. Accessible dès l’adolescence, la contraception hormonale est constituée de deux grandes familles :
La pilule contraceptive
La pilule est l’un des moyens contraceptifs les plus utilisés dans le monde. Une tendance également observée en France où 36,5% des femmes ont fait ce choix, en particulier chez les 15-24 ans. La plupart d’entre elles contiennent un œstrogène (éthinylestradiol ou estradiol), combiné à un progestatif. Ces pilules œstroprogestatives, également appelées pilules combinées, ont pour fonction de bloquer l’ovulation, de réduire la mobilité des spermatozoïdes en densifiant les sécrétions utérines, et de rendre la paroi utérine incapable d’accueillir un ovule fécondé en l’empêchant de s’épaissir. Généralement bien tolérées, les pilules œstroprogestatives peuvent toutefois générer des effets indésirables. Plusieurs types de pilules œstroprogestatives existent :
Commercialisées dans les années 1960 et qui ne sont plus fabriquées aujourd’hui en raison de leur taux en oestrogène très élevé. Également connues sous le nom de pilules normodosées, elles entraînent de nombreux effets secondaires telles que nausées et rétention d’eau ;
(lévonorgestrel) apparues dans les années 1970 et 1980. Toujours commercialisées, elles contiennent deux progestatifs du nom de lévonorgestrel et le norgestrel qui ont permis de limiter le dosage en oestrogènes pour limiter les potentiels effets secondaires. On les appelle également pilules minidosées.
(désogestrel, gestodène et norgestimate).
Elles datent des années 1980 - 1990 et contiennent peu d'oestrogènes. Elles ont néanmoins été récemment pointées du doigt en raison du risque de thrombose veineuse qu’elles font courir aux femmes qui les utilisent.
Dernières nées de la famille des contraceptifs oraux, elles contiennent une combinaison de nouveaux progestatifs de synthèse : la drospirénone, l’acétate de chlormadinone et le diénogest.
Cette contraception d’urgence est prise après un rapport sexuel non protégé ou un rapport à risque, pour réduire le risque de grossesse. Elle fonctionne en empêchant ou en retardant l’ovulation. Deux types de pilules du lendemain existent sur le marché : une contenant une forte dose de lévonorgestrel, qui doit être prise dans les 72 heures suivant le rapport sexuel, et une autre contenant de l’ulipristal acétate, qui peut être prise jusqu’à 120 heures (5 jours) après le rapport sexuel.
À noter que la pilule du lendemain ne doit pas être utilisée comme une méthode de contraception régulière et qu’elle ne protège pas des maladies sexuellement transmissibles !
Le dispositif intra-utérin (DIU)
Également appelé stérilet, le dispositif intra-utérin est le contraceptif préféré des femmes à partir de l'âge de 35 ans, souvent après plusieurs grossesses et accouchements. Il a la forme d’un T et est inséré dans l’utérus par un médecin ou une sage-femme.
Le stérilet hormonal, en libérant de manière continue un progestatif, a pour effet de densifier et d’épaissir la glaire cervicale, il permet de bloquer la progression des spermatozoïdes vers la cavité utérine, empêchant toute fécondation. Ce dispositif est efficace à 99,8% et doit être renouvelé environ tous les 5 ans. Il existe également un stérilet sans hormones, appelé stérilet en cuivre, qui contrairement au stérilet hormonal ne soit son effet contraceptif qu’à sa composition en cuivre, qui créer un environnement hostile aux spermatozoïdes qui deviennent inactifs. Le dispositif intra-utérin peut également être prescrit comme contraceptif d’urgence, après un rapport sexuel non ou mal protégé. Il peut être installé jusqu’à 5 jours après la date du rapport.
💡 Depuis le 1er janvier 2023, la contraception d’urgence est gratuite et accessible sans ordonnance pour les mineurs.
L’implant contraceptif
Méthode de contraception à long terme, l’implant est un petit bâtonnet flexible en plastique, de la taille d’une allumette, qui est inséré sous la peau d’un bras par un professionnel de santé. Une fois installé, l’implant va libérer lentement dans le corps une hormone progestative, le lévonorgestrel, et ce pendant trois à cinq ans. Cette méthode s’avère très efficace et pratique car elle ne nécessite pas d’attention quotidienne ou hebdomadaire comme avec la pilule contraceptive.
À noter toutefois que l’implant peut occasionner des saignements irréguliers, des douleurs au bras, des maux de tête et une diminution de la libido.
L'anneau vaginal
Également connu sous le nom d'anneau contraceptif, c’est un petit anneau souple en plastique mesurant environ cinq centimètres de diamètre, que l’on insère dans le vagin une fois par mois pendant trois semaines consécutives, suivi d’une pause d’une semaine. L’anneau vaginal libère des hormones qui empêchent l'ovulation et épaississent la glaire cervicale pour empêcher toute fécondation. L'anneau est très efficace lorsqu’il est correctement utilisé, mais il peut être délicat à insérer lors des premières utilisations.
Attention : l’anneau vaginal ne protège pas des infections sexuellement transmissibles ! Il est donc recommandé de l’utiliser avec un préservatif.
Le patch
De forme carrée, le patch contraceptif se colle directement sur la peau et libère des hormones progestatives et oestrogéniques afin de prévenir l’ovulation. Il doit être remplacé une fois par semaine pendant trois semaines, suivi d'une semaine d’arrêt pour permettre la venue des règles. Il est efficace à 99,7% lorsqu’il est bien utilisé, mais il n’est pas rare que le patch contraceptif se décolle sans que l’on s’en rende compte. La vigilance est donc de mise avec ce dispositif.
Les contraceptifs injectables
Très peu utilisée en France, cette méthode s’adresse surtout aux femmes qui allaitent ou qui ne peuvent pas utiliser d’oestrogènes en raison de problèmes de santé et d’antécédents de caillots sanguins. Administrée sous forme d’injection intramusculaire, dans le bras ou les fesses, ces contraceptifs peuvent être sous la forme progestative seule, ou combinée avec des oestrogènes.
Attention : tous les contraceptifs à base d’hormones doivent faire l’objet d’une prescription médicale afin d'éviter les contre-indications et de vérifier les antécédents et les facteurs de risques vasculaires.
Les autres moyens de contraception
Les contraceptifs barrières
Comme leur nom le laisse supposer, les contraceptifs barrières ont pour mission d’empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’utérus. Le plus connu de tous est le préservatif. En empêchant le contact direct entre le sperme et le col de l’utérus, il permet des relations sexuelles sans risque de grossesse. Son gros atout ? Il protège des maladies sexuellement transmissibles et des infections sexuellement transmissibles, ce qui en fait un contraceptif très utilisé.
💡 Depuis le 1er janvier 2023, toutes les personnes âgées de 18 à 25 ans peuvent se procurer gratuitement certains modèles de préservatifs masculins en pharmacie.
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Pour découvrirMéthodes naturelles de contraception
Il existe deux méthodes dites naturelles :
La stérilisation à visée contraceptive
Il s’agit de méthodes de contraception définitives :
Comment choisir la contraception qui vous convient ?
Le choix de sa méthode de contraception dépend de nombreux facteurs individuels tels que l'âge, l'état de santé, le mode de vie, les antécédents médicaux. Pour bien choisir le contraceptif qui vous convient le mieux, voici quelques éléments à prendre en compte :
Vos besoins
Évaluez vos besoins en matière de contraception. Voulez-vous une méthode à court ou long terme ? Avez-vous besoin de vous protéger des maladies sexuellement transmissibles ? Avez-vous des problèmes de santé qui pourraient être contre-indiqués avec une contraception hormonale ?
L’efficacité recherchée
Certaines méthodes contraceptives sont plus efficaces que d’autres. Il est important de choisir une contraception qui convient à votre niveau de risque de grossesse non désirée.
Votre état de santé
Certains contraceptifs peuvent être contre-indiqués dans certaines conditions (antécédents, prise de médicaments, maladie chronique…). Votre médecin pourra évaluer les bénéfices et les risques associés à tel ou tel contraceptif et discuter avec vous des avantages et des inconvénients de chaque méthode.
Le confort
Selon votre mode de vie et vos préférences personnelles, certains contraceptifs sont plus confortables et pratiques que d'autres. Certaines personnes préféreront une méthode à longue durée d’action telle que le stérilet, d’autres opteront pour une méthode ne nécessitant pas d’intervention médicale telle que la contraception par voie orale avec la pilule.
Les effets secondaires
Toutes les méthodes contraceptives peuvent entraîner des effets secondaires. Il est nécessaire d’en parler avec votre médecin afin de déterminer quelle méthode est la mieux adaptée à vos besoins.
Le coût
Il ne sera pas le même d’un contraceptif à l’autre. Si vous avez une mutuelle, contactez-là pour savoir quels sont vos taux de prise en charge et déterminez quelle méthode est la plus abordable pour vous.
En conclusion, le choix de sa contraception est éminemment personnel et individuel. Il doit être discuté avec un.e professionnel.le de santé, médecin traitant, sage-femme, gynécologue, afin de déterminer quelle méthode est la mieux adaptée à vos besoins et à votre mode de vie.
Enfin, n’oubliez jamais que la contraception ne protège pas contre des MST et que l'utilisation de préservatifs est nécessaire pour une protection complète !
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Autrice : Caroline Bédi
Crédit photo : finger.food.podcast
Sources :
- Insem : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/sante-sexuelle/documents/enquetes-etudes/barometre-sante-2016-contraception-quatre-ans-apres-la-crise-de-la-pilule-les-evolutions-se-poursuivent