Qu’est-ce-que le squirt ?

Le squirt, ça vous parle ? Cet anglicisme qui veut littéralement dire "gicler" ou "faire gicler" est utilisé pour parler d'une expulsion de liquide par la vulve lors d'un rapport sexuel. Souvent jugé pornographique, voire légendaire, le squirting est en réalité naturel et il pourrait concerner toutes les personnes à vulve !

Aujourd'hui, My Lubie vous propose d'en apprendre plus sur le squirt ! Qu'est-ce-que c'est ? À quoi ça ressemble ? Qu'est-ce-que ça procure comme sensation ? Et enfin, comment squirter ? On répond à toutes vos interrogations !

Le squirt : qu'est-ce-que c'est ?

Le squirt, ou squirting, se traduit par l'émission d'un liquide par la vulve, plus précisément par l'urètre (oui, oui, le même endroit d'où l'urine sort !). Attention, ce liquide n'a rien à voir avec l'éjaculation féminine, qui elle est l'expulsion d'un liquide épais et en petite quantité par le vagin. Phénomène que l'on peut d'ailleurs comparer à l'éjaculation masculine !

🍑 Pour parler de squirting, on parle aussi d'éjaculation vulvaire, de giclement ou d'émission fontaine !

Quelles différences entre l'éjaculation féminine et le squirt ?

Plusieurs autres éléments différencient ces deux fluides produits par les personnes à vulve :

• La quantité : l'éjaculat féminin représente souvent quelques millilitres (pas plus de 10 mL), alors que le squirting peut aller jusqu'à 300 millilitres !
• L'éjaculat féminin est épais et blanchâtre, alors que le liquide émis lors du squirt est souvent incolore, inodore et fluide.
• L'éjaculation féminine provient des glandes de Skene, aussi appelées "glandes para-urétrales" ou "prostate féminine". Le squirt, lui, est un liquide vésical, autrement dit un liquide qui vient de la vessie !

À quoi ça ressemble ? Qu'est-ce-que ça fait ?

Comme dit plus haut, le squirting est un liquide aqueux, souvent incolore et inodore. On peut facilement le comparer à de l'urine, sauf qu'il n'en est pas. Enfin... pas complètement ! On vous explique.

Une équipe scientifique a analysé les sécrétions de 7 personnes à vulve volontaires capables de squirter. Lors de cette étude, plusieurs échographies pelviennes ont été faites : une avant stimulation sexuelle avec la vessie vide, une pendant une stimulation sexuelle et une après squirt. À la suite de l'expulsion du liquide, ce dernier a également été analysé. Ces tests ont permis de montrer deux choses importantes :

1. L'équipe de recherches s'est rendue compte que durant des moments d' excitation, la vessie se remplissait rapidement. Cela viendrait du fait que pendant l'excitation sexuelle, l'augmentation de la circulation sanguine et du rythme cardiaque entraînerait une production d'urine plus rapide.
2. Les analyses chimiques ont montré que le liquide expulsé contenait 5% d'acide urique et d'urée, mais aussi de l’éjaculat chez quelques personnes.

Ces informations ont donc permis aux scientifiques de déduire que le liquide vient bien de la vessie et qu'il contient une petite quantité d'urine diluée, mais aussi un peu d'éjaculat féminin !

Quelles sont les sensations ressenties ?

Pour ce qui est des sensations, il faut savoir que le squirt peut être lié à un orgasme, mais que ce n'est pas toujours le cas. On peut donc ressentir un fort plaisir, mais aussi un simple soulagement ! Eh oui, n'oublions pas que lors du squirt, la vessie, qui est remplie, se vide. 😉

Par ailleurs, squirter peut passer inaperçu ! Les écoulements de liquide peuvent en effet se produire sous forme de petites vagues ou sous forme d'un écoulement léger. Les expulsions de type Chutes du Niagara ne sont pas impossibles, mais restent tout de même tirées du domaine des films pornographiques !

Est-ce-que toutes les personnes à vulve peuvent squirter ?

Il semblerait en effet que toutes les personnes qui possèdent une vulve puissent squirter ! En revanche, il est important de nuancer ces propos puisque cela peut se produire régulièrement, comme ne jamais arriver. Et c'est totalement normal : squirter demande une maîtrise de son corps, mais aussi de ses muscles pelviens et beaucoup lâcher prise !

Ne pas confondre squirting et incontinence coïtale ⚠️

Lors d'un rapport sexuel, une personne à vulve peut produire plusieurs fluides :

• la lubrification vaginale
• l'éjaculation féminine
• le squirt (mélange de plusieurs fluides)
• l'urine. 

Le dernier concerne quelques personnes et se traduit par une petite quantité d'urine émise lors de la pénétration ou de l'orgasme. Cela arrive plus généralement chez les femmes qui ont déjà des soucis d'incontinence hors rapport sexuel. Il n'y a aucune honte à avoir à ce sujet, mais si cela vous questionne, n'hésitez pas à consulter un.e professionnel.le de santé !

Comment se faire squirter ?

Pour se faire squirter, ou faire squirter, une personne à vulve, on peut s'y prendre de deux manières : par stimulation externe ou par stimulation interne. Dans les deux cas, le lâcher prise est de mise !

Par masturbation, il s'agit de venir stimuler les lèvres ou le gland du clitoris (en fonction de la sensibilité) avec les doigts ou un accessoire sexuel. Au fur et à mesure que le plaisir s'intensifie, vous allez peut-être ressentir comme une envie d'uriner. C'est à ce moment précis que le lâcher prise entre en jeu puisqu'il faut se détendre au maximum afin de ne pas retenir cette envie de faire pipi qui est en réalité du squirt ! 💦

Par stimulation interne, il s'agit de venir stimuler la zone G avec les doigts, un jouet sexuel ou un pénis. La zone G est une zone près de l'entrée du vagin dans laquelle se situent les glandes de Skene et la jonction des racines du clitoris. Elle est aussi tout près de la vessie ! Pour la stimuler, on peut tapoter plus ou moins vite dessus ! Le schéma est ensuite le même : vessie qui se remplit et impression d'avoir envie d'uriner.

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Sources : "Nature and origin of "squirting" in female sexuality" et "Female ejaculation orgasm vs. coital incontinence: a systematic review".

Autrice : Druesne Flora, rédaction web seo